Vers la fin de l’amnésie des marques ?

Le billet de Bruno Donnet sur France Inter le 2 novembre dénonçait la nouvelle campagne de Carrefour imaginée par Publicis qui vante la nouvelle politique du groupe (Act for food) contre les pesticides quand celui-ci a largement contribué par le passé à les encourager, voire à nous les intuber de force. Bruno Donnet nous interroge sur un aspect de notre métier devenu fondamental à l’ère où tout est enregistré, gravé et tracé: la publicité peut-elle être encore un objet niant la mémoire ? Peut-elle être une histoire, un story-telling devrais-je dire, faisant fi de son passé ? Et si le manque croissant de crédibilité des discours publicitaires venait justement de cette amnésie déclarée, volontaire et assumée ? De ces revirements spectaculaires ? D’aucuns diront qu’on peut dire blanc un jour, noir le lendemain, si on a juste varié de point de vue. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, n’est-ce pas ? Certes. Pour autant, on peut plus difficilement changer de système de valeurs, de principes moraux, ou alors il faut des explications, voire un mea culpa. Il fut un temps où les consommateurs oubliaient le passé des marques aussi vite que les campagnes de publicité s’enchaînaient, se vautrant dans le plaisir de la consommation sans autre préoccupation. Il semble que ce ne soit plus le cas. Mais si on y songe un instant, est-ce si étonnant que cela ? Nous ne tolérerions jamais ce retournement de veste sans vergogne pour un individu qu’il soit politique ou non. On crierait à l’opportunisme le plus vil.  Pourquoi le ferions-nous pour les marques ?

Décidément tous les jours on se rend compte que les discours publicitaires sont à réinventer.

Écouter la chronique de Bruno Donnet

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